Ou comment se faire de la promo gratuite
Ça fait un bon mois que nos fils d’actualités ne font que refaire “poper” un sujet ultra revu … le vin bleu. En terme de communication, ce vin bleu est une vraie réussite en tous les cas.
Je n’ai pas compris au début…j’avoue. En suivant mon fil d’actualité Facebook il y a de cela quelques semaines, je vois revenir le sujet ultra essoré du vin bleu.
Que diable ce marronnier de ce début de siècle vient refaire ici? Y’en a qui ont vraiment raté un épisode depuis 3 ans!!!
Je le répète, j’avoue, j’ai été terriblement idiot! Sans même prendre quelques secondes pour lire l’article posté, ce que la grande majorité des gens font sur les réseaux, et ce qui est très dommageable d’ailleurs, je ne m’étais pas rendu compte qu’une nouvelle DE GRANDE IMPORTANCE avait fait surface. L’offensive des garants de l’indication géographique protégée.
Je m’explique: Le vin bleu, on est d’accord, tout le monde connait, on en a fait nos choux gras pour alimenter nos fils d’actu pendant des jours et des jours à l’époque où celui ci venait de créer le Buzz … avec sa pigmentation industrielle. Le truc c’est que Méditerravin, la boite qui commercialise ce nouveau Vin Bleu Vindigo, réussit un pari qui est de colorer son produit avec des anthocyanes d’origine naturelle,mais plus fort encore, surfe sur son origine méditerranéenne…
Et c’est là que c’est très fort !
Là où, on l’appelera La Version Béta du vin bleu, faisait à l’époque,un entrée par la petite porte, ne faisant porter son intérêt QUE sur le simple fait que le produit soit coloré, cette version actualisée, se désenclave de sa mauvaise presse “chimique”, en prônant une coloration naturelle et donc se prévaut d’une distinction géographique : Méditerranée.
Ce que cette polémique m’a appris, c’est qu’apparemment, le terme “méditerranée” est protégé et pas juste les produits qui en sont issus … le mot en lui même est encadré … vous ne pouvez pas l’utiliser comme bon vous semble. Il faut remplir certains critères, pour cela je vous invite à aller lire leur charte ici la charte de protection InterMed
La couleur bleue n’étant pas répertoriée dans la palette chromatique de la composition d’un vin, c’est le terme VIN qui pose problème. La société Gink, il y a deux ans en avait fait les frais avec une amende de 35 000 euros et l’obligation du retrait de ses produits du marché comme l’indique cet article du Figaro.
Mais alors, Vindigo c’est du vin ou pas?
Je n’ai pas pu me procurer de bouteille et malgré mes tentatives pour obtenir la contre étiquette montrant les mentions légales … je ne peux pas dire ce qu’ils revendiquent mais une chose est sûre, non ce n’est pas du vin, pour la raison invoquée plus haut. Malgré tout la bouteille invite sciemment à la polémique et c’est là que le marketing rentre en jeu. Comme dit dans l’article du Midi Libre du 22 Juillet l’identité visuelle a été créée par un professionnel du design et aujourd’hui, l’entreprise entend plus surfer (oui en Méditerrannée, on flirte avec Brice) sur le NOM VINDIGO bien mis en avant comme l’étiquette le suggère,plutôt que sur Vin bleu, tu m’étonnes. Une fois que la sauce a pris, un petit pas en arrière pour rester dans les clous … plutôt génial comme méthode. En laissant faire les relais presse et blog ( comme moi ), le produit s’offre une mise en avant digne des produits de luxe ( on parlera du prix plus tard … ).
Une véritable guerre médiatique se déchaine: Midi Libre produit deux articles à quelques semaines d’intervalle, alors que sur le premier, la zone commentaire s’en donne à cœur joie pour crier au scandale … et oui mais rien de mieux qu’un petit scandale pour vendre. Vitisphère met à jour son article et pointe du doigt le fait que la société qui veut mettre en avant sa marque, ne l’a toujours pas référencée à l’INPI … fait contradictoire avec l’article de Midi Libre qui évoque le contraire et renchérit avec le fait que Méditerravin à trouvé la parade à la retoque de l’agence de protection des IGP avec ceci :
Communication vin bleu tous azimuts … on s’y perd
Bin oui, déjà que c’est pas clair niveau identité produit, méthode de production, éléments de langage sur l’étiquette, voilà que même le réseau de distribution n’est pas clair. L’article de France bleu ci joint nous explique que les enseignes Spar et Casino le distribuent quand son créateur ne jure que par le réseau traditionnel ….Que croire?
A jouer la comm’ à tout va, il fallait bien se retrouver devant pas mal d’incohérences : étiquetage, nom de société, inpi, mode de distribution, voilà qui rend la chose peu claire … mais pas grave, ça fait des sujets et surtout ça fait vendre : 12 euros la bouteille !!!! Nous y voilà!
Ça fait crisser quelques dents mais bon … on pourra pas dire qu’on les aura pas prévenus ces gens là non???
J’en pense quoi de cette communication autour du vin bleu?
Si mon avis vous intéresse, j’ai envie de vous dire que je félicite toujours les projets d’entreprenariat, de quelque sorte soient-ils. Pourquoi? Parce qu’on est majeurs et vaccinés! J’en ai fait la preuve ans cet article, si on veut de l’information par rapport au produit avant de l’acheter, c’est pas ce qui manque, donc le marché doit pouvoir donner tort ou raison à un lancement de produit. Regardez Coca Cola Life ( vous vous rappelez cette étiquette verte )…. on parle de Coca Cola … et bien ils se sont plantés, le marché à dit : NIET ! Donc si des gens veulent boire du BABV bleu, grand bien leur fasse. Le seul bémol, comme pointé plus haut serait juste que dans la fougue de l’instant, cette jeune entreprise accumule les petites contradictions ou erreurs administratives qui pénalisent sa crédibilité …
Pour le reste, c’est à l’avenir de nous dire ce qu’il se passera … moi voilà, j’en ai fait mes choux gras 😉
Je vous invite à consulter un autre de mes articles dans la section blog du site ou en cliquant sur ce lien.
Julien